Le bien-être des
animaux de compagnie
Extraits
Les
grands « classiques » :
La France est au 2ème rang mondial, après les États-Unis, pour le
nombre d’animaux de compagnie. En 2001, elle compte 9,4 millions de
chats, 8,8 millions de chiens, 24,4 millions de poisson, 8,1 millions
d’oiseaux et 4,9 millions de rongeurs…(chiffres fournis par le
syndicat interprofessionnels des fabricants et distributeurs de
produits et d’animaux familiers, Prodaf) Selon le rapport du
professeur Legeay, 900 000 chiots seraient vendus ou donnés chaque
année. Dont 80 000 à 120 000 achetés dans les animaleries, 150 000
dans les élevages, et 630 000 à 670 000 auprès des particuliers.
L’enjeu économique :
Le marché des animaux de compagnie représenterait (toujours selon le
Prodaf) 29 milliards de chiffres d’affaires, 20 000 entreprises, 80
000 emplois.
Citons notamment la part consacrée aux accessoires : 1,5 milliard.
A la santé et au toilettage : 1 milliard.
Aux assurances : 500 millions.
A l’achat des animaux : près de 6 milliards.
Les animaleries : Selon le rapport du professeur Legeay, il y aurait
en 1999, près de 1 400 animaleries (tous types confondus: chaînes,
animaleries indépendantes et animaleries intégrées dans des
jardineries).
Sénat
d) Les
fabricants d'aliments préparés
L'industrie des aliments préparés pour animaux familiers, un des fleurons
de l'industrie agro-alimentaire française, est extrêmement performante.
Dans les différentes activités économiques liées à l'animal de compagnie,
c'est aussi l'une des mieux organisées. Excédentaire à l'export,
génératrice d'emplois, partenaire privilégié de l'agriculture et de
l'élevage dont elle valorise les sous-produits et les surplus, elle
représente un chiffre d'affaires annuel d'environ 10,5 milliards de
francs, 1 million de tonnes et a crû de 3 % en 1996.
Cette performance s'appuie sur un métier relativement récent : proposer
aux animaux familiers des aliments tout à la fois pratiques, économiques
et parfaitement adaptés à leurs besoins nutritionnels comme à leurs goûts.
Principal poste des dépenses ménagères liées à l'animal, l'alimentation
reste marquée par sa diversité. Les propriétaires d'un chien ou d'un chat
peuvent opter pour une alimentation traditionnelle à base de viande, de
riz et de pâtes, ou pour les aliments préparés industriellement. Dans le
premier cas, la préparation d'une ration équilibrée pour l'animal
nécessite des connaissances en nutrition, un temps et souvent un budget
plus élevés, puisqu'il s'agit initialement d'aliments destinés à l'homme.
Cependant, malgré le succès croissant des aliments préparés qui sont
conçus pour garantir un parfait équilibre nutritionnel, ce mode
d'alimentation traditionnel n'a pas disparu. En France, les animaux
familiers (chiens et chats) sont encore nourris à 35,5 % avec de la viande
fraîche et à 16 % avec des restes de table. La part des aliments préparés
industriellement représente environ 48,5 % des dépenses consacrées à la
nourriture des animaux familiers, alors que cette proportion avoisine les
80 % aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Parallèlement, les vétérinaires
français recensent aujourd'hui environ 3,5 millions de chiens souffrant
d'obésité et soulignent l'abus de viande, de sucre et de gâteaux...
Le Français n'est pas le plus gros adepte de l'aliment préparé, ne
dépensant en moyenne que 523 francs par an pour nourrir son animal de
compagnie, loin derrière l'Anglais (800 francs) et l'Allemand
(790 francs). En outre, le possesseur de chats nourrit plus souvent
(quatre fois sur dix) son animal avec des aliments préparés que le
possesseur de chiens (trois fois sur dix).
En fait, l'équilibre alimentaire d'un chien ou d'un chat repose sur un
dosage précis en viandes, céréales et légumes. Leurs besoins nutritionnels
varient en fonction de la taille, de l'âge et de leur activité.
L'attention portée à ces besoins s'est accrue au cours des dernières
décennies, tandis que l'animal devenait véritablement partie prenante de
la famille. Il est en effet apparu évident que, du régime alimentaire,
dépendent non seulement la santé de l'animal, mais aussi sa beauté et,
dans une certaine mesure de son caractère.
Les aliments préparés pour animaux de compagnie sont apparus sur le marché
français en 1959, avec deux marques qui font désormais partie de
l'imagerie nationale : Ronron et Canigou. En Angleterre, la fabrication du
" Pet-food " avait commencé au début du siècle, mais s'est véritablement
développée dans le milieu des années 30, dans un contexte relationnel
Homme-Animal différent, et sous l'impulsion d'une industrie dynamique2(
*).
Les Indiens d'Amérique sont à l'origine des aliments préparés pour
animaux. C'est en effet le Pemmican, une nourriture indienne à base de
viande de bison séchée, qui a inspiré Sir James Pratt, en 1868, pour
réaliser les premiers biscuits à destination des chiens. Cette idée a été
reprise en 1885 par le frère Chappel, en Angleterre. Ces derniers ont
alors développé le concept à l'échelon industriel. Rapidement, les
produits d'alimentation pour animaux de compagnie ont alors franchi les
frontières.
Au début des années 1960, la société Unisabi a commencé à fabriquer et
commercialiser ces aliments en France. Le marché s'est rapidement
développé par la suite.
Aujourd'hui, 7 propriétaires sur 10 achètent des aliments préparés en
France.
Cependant, sous une même désignation, celle-ci fabrique une très large
gamme de produits variés, qui rendent compte de la diversité des besoins
et des goûts des animaux, ainsi que de la volonté non dissimulée de
satisfaire à la fois l'animal et son maître.
Environ 28 fabricants se partagent en France ce marché, avec 30 unités de
production réparties sur l'ensemble du territoire.
Au niveau international, cinq industriels se partagent le marché mondial :
Mars-Unisabi (Kas, Sheba, Kitekat, Pedigree Pal), Continental Nutrition (Festi,
Hourra), Spillers Petfoods filiale de Dalgetty (Felix, Fido),
Nestlé-Friskies (Gourmet, Friskies) et Royal Canin.
S'il est difficile de mesurer précisément l'implication économique globale
de la présence des animaux familiers aux côtés de l'homme, les sources
sont plus fiables sur le seul poids de l'alimentation préparée.
RÉPARTITION DU MARCHE DE L'ALIMENTATION POUR CHIENS ET CHATS EN GRANDES ET
MOYENNES SURFACES
VOLUME : 820 000 TONNES

Source
: Pet Food magazine
Plus d'un tiers de la production française est aujourd'hui exporté, alors
que les ventes à l'étranger étaient pratiquement nulles il y a vingt ans.
Cette activité génère ainsi une balance commerciale positive de
1,3 milliard de francs.
La fabrication d'aliments préparés transforme des matières premières
d'origine animale et végétale. Chaque année, près de 700.000 t de produits
agricoles sont ainsi exploitées. Mais, contrairement à une idée parfois
avancée, ces matières sont constituées d'excédents non utilisés pour la
consommation humaine. Autrement dit, l'agriculture et l'élevage
bénéficient d'une industrie, dont les technologies et le marché permettent
la valorisation des sous-produits.
VOLUME
ANNUEL DES MATIÈRES PREMIÈRES
ISSUES DE L'AGRICULTURE
1 160 000 tonnes de produits agricoles valorisés
par l'industrie. |
520 000 tonnes de viandes de
bœuf, de porc et
de volaille. |
200 000 tonnes de produits de filetage de
poissons. |
620 000 tonnes de céréales, légumes et farines
de viande. |
Enfin, l'industrie des aliments préparés représente un atout non
négligeable pour un secteur aussi sensible que la sidérurgie. Chaque
année, plus de 100.000 t de fer blanc sont utilisées pour le
conditionnement métallique des produits alimentation.
Plus de 3.000 personnes travaillent directement pour la trentaine d'usines
de fabrication d'aliments préparés en France. On estime à 9.000, le nombre
d'emplois induits dans les secteurs connexes, tels que la sidérurgie et le
conditionnement, la collecte, le stockage, le transport, le commerce ou
encore l'édition et la publicité...
Les métiers associés à la fabrication d'aliments préparés sont multiples,
compte tenu du caractère complexe de la chaîne de production. Ce secteur
représente des débouchés à la fois pour les filières de
l'agro-alimentaire, de la biologie, mais aussi des sciences et techniques
ainsi que pour les écoles de commerce et de marketing. Le métier requiert
des compétences de tous niveaux. Si l'industrie des aliments préparés
était méconnue et négligée par les étudiants de l'enseignement supérieur
il y a une dizaine d'années, sa performance et les opportunités de
carrière qu'elle représente suscitent aujourd'hui des candidatures émanant
des grandes écoles.
Enfin, le caractère agro-alimentaire de cette industrie permet son
implantation en milieu rural. A ce titre, elle présente un intérêt non
négligeable pour certaines régions françaises. En effet, les unités de
production génèrent de nouvelles ressources dans les zones où elles sont
implantées. La Bretagne a su tirer profit de ses richesses
agro-alimentaires (élevage porcin, pêche, etc.) pour attirer les
fabricants.
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