Les images que vous allez voir ne sont pas des cas isolés. Ce sont
les méthodes utilisées dans l’alimentation, la confection, le
divertissement et la recherche. Certaines images peuvent choquer.
Pour ceux qui veulent voir et savoir la vérité, voici le film avec les
sous-titres en français.
(Festival des taureaux, Espagne) Comme le racisme ou le
sexisme, le terme spécisme est un préjugé ou une opinion en
faveur des membres de son espèce et au détriment des membres d’une
autre espèce. Si un être souffre, il n’est pas moralement justifiable
de refuser de prendre en compte cette souffrance. Quelle que soit la
nature de cet être, le principe d’égalité implique que la
souffrance d’un être est égale à la souffrance de tout autre être.
Les racistes violent le principe d’égalité en accordant plus
d’importance aux intérêts des membres de leur race quand leurs
intérêts sont en conflit avec ceux d’une autre race. (Manifestation à
Nuremberg, 1929) Les sexistes violent le principe d’égalité en
favorisant les intérêts de leur sexe. De façon similaire, les
spécistes favorisent leurs propres intérêts au détriment des autres
espèces. Tous obéissent à un schéma similaire.
Bien qu’entre humains, nous reconnaissions le principe du
respect: un être humain est une personne, non une chose, un traitement
moralement irrespectueux a lieu lorsque ceux qui détiennent le
pouvoir traitent les plus faibles comme de simples objets.
Comme le violeur traite sa victime. Comme le pédophile traite
un enfant. Comme le maître traite son esclave. Dans tous ces
exemples, ceux qui ont le pouvoir exploitent ceux qui sont faibles.
Ce concept s’appliquerait-il à la façon dont les humains traitent les
animaux et les autres terriens ?
Qu’attendent ces animaux de nous ? Comment devons-nous les traiter
? Pour répondre à ces questions, il faut reconnaître notre
parenté psychologique avec eux. Le film qui va suivre démontre en cinq
points comment les animaux ont servi l’humanité, au cas où nous
aurions oublié.
Le Prix Nobel de la paix
La saignée. Il existe plusieurs méthodes d’abattage. Dans cet
abattoir du Massachusetts, l’animal est surélevé pour qu’on lui
tranche la gorge. On garde le sang, qui sera également utilisé. Cet
animal a reçu un projectile en pleine tête, ce qui est censé le rendre
complètement inconscient. Mais comme vous le voyez, il est encore
conscient. Ce n’est pas inhabituel. Parfois, même après avoir été vidé
de son sang, il vit encore lorsqu’il arrive sur le convoyeur pour être
coupé en morceaux.
Castration. La castration s’effectue sans analgésique ni
anesthésiant, et permettra prétendument d’obtenir une viande plus
grasse.
Le débecquage évite les coups de bec et le cannibalisme chez
les poulets traumatisés, concentrés dans un endroit exigu, où ils sont
incapables d’établir un ordre social. Il s’effectue chez les poussins,
de façon très rapide, à une cadence de 15 oiseaux par minute. Dans
cette hâte, la température et le tranchement de la lame varient.
Certaines incisions sont mal faites et peuvent gravement blesser
l’oiseau.
LE COMMENTAIRE DU FILM : EARTHLINGS - TERRIENS
Les trois étapes de la vérité :
1. Ridiculiser
2. Opposition violente
3. Acceptation
Terriens.
Terrien: nom. Habitant de la planète Terre.
Puisque nous habitons tous sur Terre, nous sommes tous des terriens.
Ce terme ne contient aucune notion de sexisme, de racisme ou de
discrimination selon les espèces. Il regroupe chacun de nous: ceux à
sang chaud ou froid, mammifères, vertébrés, invertébrés, oiseaux,
reptiles, amphibiens, poissons et êtres humains. Les êtres humains
ne sont pas seuls sur Terre. Ils partagent le monde avec des
millions de créatures qui évoluent en même temps qu’eux. Cependant,
les êtres humains ont tendance à dominer la Terre et à traiter les
autres êtres vivant sur cette planète comme de simples objets. Voilà
ce qu’on entend par le terme “spécisme”.
Il y a bien sûr des différences, car les êtres humains et les
animaux sont dissemblables à bien des égards. Mais la question
de la similitude porte un autre visage. Certes, les animaux
n’éprouvent pas les même désirs que nous. Il est vrai qu’ils ne
comprennent pas tout ce que nous comprenons. Cependant, nous avons
des besoins similaires et nous comprenons certaines choses de la même
façon, le besoin de manger et de boire, de s’abriter et de vivre en
compagnie, d’être libre de ses mouvements et d’éviter la souffrance.
Ces besoins sont partagés par les animaux et les êtres humains. Quant
à la compréhension, les animaux, comme les hommes, comprennent le
monde dans lequel ils vivent. Sinon, ils n’auraient pas survécu.
Malgré toutes nos différences, nous sommes similaires. Comme
nous, ces animaux incarnent le mystère et le miracle de la conscience.
Comme nous, ils ont conscience du monde dans lequel ils vivent. Comme
nous, ils sont le centre psychologique d’une vie qui leur est propre.
A ce niveau, nous sommes sur le même pied, si l’on peut dire, que les
porcs et les vaches, les poulets et les dindes.
Henry
Beston
a écrit dans son livre, “The Outtermost House” (Une maison au
bout du monde): “Il nous faut une attitude plus sage et peut-être plus
mystique vis-à-vis des animaux. Éloigné de la Nature universelle et
vivant dans la complexité, l’homme civilisé observe les animaux à
travers la loupe de son savoir. Il voit une plume agrandie et toute
l’image est déformée. Nous traitons avec condescendance leur état
inachevé, le sort tragique qui les a conduit à naître inférieurs à
nous. C’est là que nous faisons une erreur. Une grave erreur.
On ne peut pas comparer les animaux aux hommes. Dans un monde plus
vieux et plus achevé que le nôtre, ils se déplacent, dans leur forme
achevée. La nature leur a fait don d’un prolongement des sens que nous
avons perdu ou jamais atteint. Ils entendent des voix que nous
n’entendrons jamais. Ils ne sont ni nos frères ni nos subalternes.
Ils constituent un autre monde, pris avec le nôtre dans le filet de la
vie et du temps, prisonniers de la splendeur et des tourments de la
Terre.“
PREMIÈRE PARTIE: LES ANIMAUX DE COMPAGNIE (minute 10:02)
DEUXIÈME PARTIE: L’ALIMENTATION (minute 17:51)
Ce qui se déroule dans les abattoirs est une variation sur le
thème de l’exploitation des faibles par les plus forts. Plus de
10.000 fois par minute, ce qui représente 6 milliards de fois par an,
rien qu’au États-Unis, 1 milliard de fois en France, on ôte la vie
à des animaux pour la boucherie. Détenant le pouvoir, les êtres
humains décident de la date, du lieu de leur mort, et de leur façon de
mourir. Les intérêts de ces animaux ne rentrent pas en ligne de
compte. Leur sort est scellé. Tuer un animal est en soi un acte
perturbant. On dit souvent que si nous devions tuer nous-mêmes
pour manger, nous serions tous végétariens. Peu de gens visitent les
abattoirs et les documentaires sur le sujet passent rarement à la
télévision. Les gens espèrent que la viande qu’ils achètent vient d’un
animal qui n’a pas souffert. Mais ils préfèrent ne rien savoir. Et
pourtant, tous ceux qui, par leur consommation, provoquent le
sacrifice d’un animal, ne méritent pas d’ignorer les étapes de
production de la viande vendue dans le commerce. Alors, d’où vient
notre nourriture ?
Pour ceux qui consomment de la viande, voici ce que les animaux de
boucherie doivent subir :
Le marquage. Les boeufs sont marqués. Ici sur le visage.
L’ écornage. Ensuite, ils sont écornés. Sans anesthésiant. En
utilisant de grandes pinces.
Le transport. Pour être transportés, les animaux sont empilés
dans des camions, les uns sur les autres. La chaleur, le froid, la
fatigue, le traumatisme et les conditions insalubres tueront certains
animaux sur le chemin de l’abattoir.
La traite. Les vaches laitières sont enchaînées toute la
journée et ne font pas d’exercice. On leur injecte des pesticides et
des antibiotiques pour augmenter leur production de lait. Les vaches
laitières, comme celle-ci, finissent par mourir de fatigue.
L’espérance de vie d’une vache est de 20 ans. Les vaches laitières
vivent 4 ans au maximum. Leur viande sera ensuite utilisée dans les
fast-foods.
La viande. Dans cet abattoir, le bétail marqué et décorné est
amené dans un bouvril.
Les projectiles. Le pistolet à projectile, conçu pour assommer
les animaux sans qu’ils souffrent, envoie par air comprimé un
projectile en acier ou une balle blanche, directement dans la cervelle
de l’animal.
L’assommoir. Voici le plus grand abattoir de viande casher des
États-Unis. Casher vient de l’hébreu “convenable”. La viande casher
doit être la plus saine possible. L’abattage casher exige que l’animal
souffre le moins possible. Électrocuter un animal immobilisé
n’est pas permis. (Shekhita, abattage rituel)
Retourner un animal apeuré pour des questions de commodité
n’est pas permis non plus. Inverser l’animal le force à
aspirer du sang, après incision. Lui retirer la trachée et
l’oesophage n’est pas permis. On ne doit toucher l’animal casher
qu’après l’avoir vidé de son sang. Si cela consiste à jeter un
animal mourant, qui se débat encore, sur une glissière
en métal et un sol couvert de sang, trachée et gosier
ballants alors ce “sacrifice sacré” n’est ni propre ni
compatissant. Enchaîner et hisser l’animal ne sont pas des
actes permis. Cela ne correspond pas à la façon casher de traiter les
animaux. Si c’est cela, la méthode casher, la mort n’est ni rapide
ni humaine.
Le veau. Les veaux sont pris à leur mère deux jours après leur
naissance. Ils sont attachés par le cou et immobilisés pour que leurs
muscles ne se développent pas. Ils reçoivent une nourriture liquide
pauvre en fer. On les empêche de s’étendre, de boire ou de recevoir de
la lumière. Après quatre mois de cette misérable existence, ils sont
abattus.
Les cochons. Les truies dans les usines d’élevage sont des
machines à reproduire. Elles sont constamment inséminées pour mettre
bas en permanence. Les grosses usines de porcs “fabriquent” comme ils
disent, de 50.000 à 600.000 porcs par an chacun.
Les conditions à l’usine.
Enclos de gestation.
Hernies et fractures.
Cannibalisme.
Fosse à déchets.
La queue. On procède à l’ablation de la queue à cause du manque
de place et des conditions de vie stressantes pour empêcher les porcs
de s’arracher la queue mutuellement. Cela s’effectue sans
anesthésiant.
Découpage des oreilles. Pratique similaire, effectuée aussi
sans anesthésiant.
Sciage des dents. Comme le sciage des dents.
Aiguillons électriques. Les aiguillons électriques servent à
faciliter le maniement des bêtes.
L’électrocution est une autre méthode d’abattage, comme on le
voit ici.
Égorgement. Mais cela revient moins cher d’égorger un animal
pour le tuer.
Échaudage et épilage. Une fois égorgés, les porcs sont
enchaînés, suspendus à un crochet et plongés dans l’eau bouillante
pour être épilés. Beaucoup se débattent encore, lorsqu’ils sont
plongés dans les bassines d’eau bouillante, où ils sont submergés et
noyés.
La volaille. Quant à la volaille, les américains consomment
autant de poulets en une seule journée qu’ils en mangeaient en une
année en 1930. Les plus grands éleveurs de poulets abattent plus de
8,5 millions d’oiseaux chaque semaine.
Conditions de vie. Quant à leurs conditions de vie, entre
60.000 et 90.000 oiseaux peuvent etre rassemblés dans le même
bâtiment. Ces animaux souffrent en permanence. C’est leur vie. Ils
continuent de se donner des coups de bec, bien qu’ils n’en aient plus.
Quant aux poulets dites de batterie, elles vivent dans des hangars de
ponte, enfermées en grand nombre dans des cages. Elles perdent leurs
plumes et se blessent en se frottant aux barreaux de leur cage.
Entassées ainsi, les poules ne peuvent ni déplier leurs ailes ni
répondre à leurs instincts primaires.
Transport. Pendant le transport, les animaux souffrent et
beaucoup meurent. Ils suffoquent en étant empilés les uns sur les
autres, dans des cages bondées et mal chargées.
Abattage. Les poulets et les dindes sont abattus de plusieurs
façons. Ils sont matraqués à mort ou on leur tranche la tête. La
plupart arrivent à la chaîne dans les fermes industrielles, pendus la
tête à l’envers sur un rail. Ils ont la gorge tranchée et ils saignent
à mort. D’autres sont maintenus immobiles à l’envers dans des tubes
pendant qu’ils saignent à mort lentement.
Si les abattoirs avaient des vitres, ne serions-nous pas tous
végétariens ? Mais les abattoirs n’ont pas de vitres. Le procédé
d’abattage n’est pas transparent. Cela permet de le nier. Cela le rend
invisible, même si nous voulions le voir. Et qui voudrait voir cela ?
Les poissons.
Si vous pensez que manger du poissons est plus sain que manger des
animaux terrestres, souvenez-vous des déchets irrécupérables et des
sédiments contaminés déversés dans l’océan. Les industries
pétrolières, nucléaires et chimiques ont peu fait pour protéger le
milieu marin. Depuis toujours, les fonds marins ont été bien
commodes pour se débarrasser des déchets indésirables.
La pêche industrielle a atteint des proportions gigantesques.
Ils se servent de chalutiers de la taille d’un stade et
d’appareils électroniques pour suivre et attraper le poisson. Des
filets géants s’étendent sur la surface de l’ océan, balayant tout
sur leur passage. Ces chalutiers, et notre appétit grandissant
pour le poisson, vident les océans à une vitesse alarmante. 13 des
17 plus grandes pêcheries du monde sont épuisées ou sur le
déclin. Les 4 autres sont à pleine capacité ou
surexploitées.
Les maladies. L’épidémie récente de
La pêche à la baleine. Enfin, la pêche à la baleine. Bien que
la Commission Internationale ait interdit la pêche industrielle à la
baleine en 1985, plusieurs pays continuent de tuer les baleines pour
leur “gout délicat.” Ils utilisent des harpons, des armes à feu, des
crochets aiguisés et même des explosifs. Ou ils attirent vers des
baies, où elles s’échouent et seront tuées avec des couteaux dans les
bas-fonds.
Les dauphins. Chaque hiver, entre octobre et mars, des
milliers de dauphins sont encerclés et brutalement massacrés
dans des petites villes japonaises. Des sondes sous-marines
interfèrent avec les ondes des dauphins. Désorientés et pris dans un
filet, les dauphins paniquent. Les pêcheurs entaillent souvent
quelques dauphins avec une lance ou un couteau, car les dauphins
n’abandonnent jamais un membre de leur famille s’il est blessé.
Les mères séparées de leurs petits émettent des ondes de détresse,
puis ils sont soulevés et emmenés, pour être sauvagement tailladés
à mort. Ce sont des animaux inoffensifs et innocents. Ils méritent
mieux que cela. Ils gisent à terre, mutilés et démunis, et se
débattent sur un sol en ciment, pendant qu’on les découpe à la
machette et qu’on les laisse lentement suffoquer. Ils se
convulsent et se tordent de douleur, tandis que les écoliers passent
sans y prêter attention. Ces images de massacre et ces eaux
ensanglantées montrent bien que le Japon n’a aucun respect pour la
préservation des océans. Il autorise ces méthodes inhumaines, qui
violent les lois, conventions et traités internationaux, conçus pour
éviter la surexploitation des océans et des créatures qui les
habitent. Le dauphin sera vendu dans les magasins et restaurants,
souvent étiqueté comme de la baleine. Comme si la cruauté envers les
animaux de boucheries ne suffisait pas, nous avons trouvé à les
utiliser pour en faire des vêtements. Vestes, chaussures, ceintures,
gants, pantalons, portefeuilles, sacs, etc. Il faut donc se demander:
“D’où viennent nos vêtements?”
TROISIÈME PARTIE: LA CONFECTION (minute 46:25)
QUATRIÈME PARTIE: LE DIVERTISSEMENT (minute 56:38)
CINQUIÈME PARTIE: LA SCIENCE (minute 73:12)
(Minute 80:40) : “Tant qu’il y aura des abattoirs il y aura des
champs de bataille.” Léon Tolstoï
L’ignorance est la plus fréquente justification des spécistes.
Mais avec du temps et de la détermination, n’importe qui peut
facilement découvrir la vérité. L’ignorance l’emporte depuis longtemps
parce que les gens ne désirent pas connaître la vérité. “Ne me
dis pas. Ça va me couper l’appétit.” Voilà ce que vous
entendrez si vous essayez d’expliquer comment est produite la
nourriture que l’on mange. Même si les gens savent que la ferme
familiale traditionnelle a été remplacée par de grandes usines, que
leurs vêtements viennent de vaches abattues, que certains sports
entraînent la souffrance et la mort d’animaux, et que certaines
expériences douteuses ont lieu en laboratoire, ils continuent à
espérer que ce n’est pas aussi terrible qu’on le dit, sinon l’État ou
les société protectrices des animaux agiraient. Ce n’est pas vraiment
notre inaptitude à découvrir ce qui se passe, mais plutôt notre désir
d’ignorer les faits qui pèse sur notre conscience, qui nous empêche
d’agir. Après tout, les victimes de tout ce qui se passe dans ces
endroits horribles ne sont pas les membres de notre propre groupe.
Tout se ramène à la douleur et la souffrance, et non à l’intelligence,
ou la force, la classe sociale, ou les droits civiques. La douleur
et la souffrance sont inacceptables et devraient être évitées ou
réduites, quels que soient la race, le sexe ou l’espèce de l’être qui
souffre. Nous sommes tous des animaux de cette planète. Nous
sommes tous des créatures. Tous les animaux ressentent des
sensations, comme nous. Comme nous, ils sont forts, intelligents,
travailleurs, agiles et adaptables. Eux aussi sont capables de croître
et de s’adapter. Comme nous, avant tout, ce sont des terriens. Et
comme nous, ils survivent. Comme nous, ils recherchent le confort, non
la gêne. Comme nous, ils ressentent plusieurs degrés d’émotion.
En un mot, comme nous, ils sont vivants. La plupart d’entre eux, comme
nous, sont des vertébrés. Si l’on examine leur rôle essentiel à la
survie de l’Homme, on se rend compte qu’on dépend entièrement d’eux
pour nous tenir compagnie, pour manger, pour s’habiller, pour se
divertir, pour conduire des recherches médicales et scientifiques.
Malheureusement, on ne voit que l’irrévérence de l’Homme envers ces
pourvoyeurs. Cela ne fait aucun doute: Nous en sommes arrivés à
mordre la main de celui qui nous nourrit. Nous l’avons même
piétinée et nous avons craché dessus. Maintenant, nous devons en
subir les conséquences. Tous les rapports de santé font état des
effets de notre surconsommation d’animaux. Cancer, maladies du
coeur, ostéoporose, crises cardiaques, calculs rénaux, anémie, diabète,
et autres. Même notre nourriture est touchée à sa source. On utilise
des antibiotiques pour tenter d’engraisser les animaux, qui
sont trop stressés par leurs conditions de vie dans les fermes
industrielles. On utilise à l’excès des pesticides, des
insecticides, des hormones artificielles pour augmenter la
production de lait, la taille et la fréquence des portées. Avec ces
colorants artificiels, herbicides, larvicides, engrais de synthèse,
tranquillisants, stimulants de croissance et d’appétit, inutile de
se demander d’où viennent la maladie de la vache folle, la
fièvre aphteuse, la Pfiesteria, et bien d’autres anomalies
animalières qui affectent les êtres humains. La Nature n’est pas
responsable de ces actes. C’est nous qui le sommes. Un changement
est inévitable.Si nous ne le faisons pas nous-mêmes, la Nature le
fera pour nous. Il est temps de changer nos habitudes alimentaires,
nos traditions, nos styles, nos modes, et avant tout, nos mentalités.
S’il existe une part de vérité dans cet adage: “On n’a que ce qu’on
mérite” qu’ont-ils fait pour mériter ces souffrances ? Est-ce que
nous y avons pensé ? Qu’ont-ils fait pour mériter ces souffrances ?
Ce sont des terriens. Ils ont autant le droit d’être ici que nous.
Rappelons nous cet autre adage, tout aussi vrai: “On récolte ce
qu’on a semé.” Bien sur les animaux ont des sentiments et bien sur ils
ressentent de la douleur. Après tout, si la Nature a doté ces
merveilleux animaux d’une source intarissable de sentiments, pourquoi
ne les utiliseraient-ils pas ? Les animaux ont-ils des nerfs pour
rester insensibles ? La raison exige une meilleure réponse. Mais une
chose est sure. Ces animaux utilisés en boucherie, pour la
confection, le divertissement, dans des expériences scientifiques, et
qui subissent toutes les oppressions imaginables finissent par
mourir dans la douleur. Tous, sans exception. Il est déjà
suffisamment déplorable que dans le monde entier, les animaux doivent
sans cesse reculer devant le progrès et le développement humain. De
nombreuses espèces n’ont nulle part où aller. On dirait que le destin
des animaux est d’être maudits par l’Homme ou alors trop recherchés.
Nous sommes les seigneurs de la Terre, nous détenons le pouvoir de
terroriser mais aussi de compatir. Les êtres humains devraient
aimer les animaux, comme on aime un être innocent, comme on protège un
être vulnérable. Si la souffrance des animaux nous retourne l’estomac,
cela montre que nous n’y sommes pas indifférents, même si nous ne
voulons pas l’admettre. Ceux qui rejettent l’amour pour les animaux
comme n’étant que de la sensiblerie renient une part importante de
leur humanité. Quand on respecte un animal, on n’en est pas moins
humains. Il nous appartient de les laisser vivre dans le bonheur,
aussi longtemps que possible. Dans la lande, le Roi Lear demanda à
Gloucester: “Comment vois-tu le monde ?” Et Gloucester, l’aveugle,
répondit: “Je le vois avec mes sens.” “Je le vois avec mes sens.”
Trois forces primaires coexistent sur cette planète.
La Nature. Les animaux. Et l’humanité.
Nous sommes tous terriens.
Faisons le rapprochement.